Décès de Jacques Martin. Salut l'Artiste!!
Jacques Martin, qui savait faire souffler le vent à la télévision avec ses émissions comme "Le petit rapporteur", nous a quitté ce vendredi 14 à l'âge de 74 ans à Biarritz.
Il vivait retiré, à demi-paralysé à la suite d'un accident de santé. De multiples et divers hommages se sont abattus sur cette figure légendaire du circuit audiovisuel français durant plus de quarante ans.
Belle unanimité pour relever ce que certains appellent : impertinence, culot, talent. Les chaînes de télévisions ont changées des programmes pour lui faire une place, qui restera sienne. La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel rend hommage à cet "esprit libre, impertinent, très drôle et bourré de talents".
"Jacques avait un talent extravagant. C'était un être complexe, attachant. Comme tout un chacun à des échelles différentes.
« Le petit rapporteur » a été son invention, brisant les tabous tout du moins certains et donnant ainsi un ton nouveau à la télévision, style show-réalité, ainsi s’exprime un de ceux qui lui doivent tout ou presque. Un, son complice de l'époque Stéphane Collaro.
"C'était un artiste complet. Il savait tout faire et avait tous les dons: il savait danser, faire des claquettes, jouer la comédie, chanter, écrire... C'était le roi de l'improvisation", précise Philippe Bouvard, animateur des "Grosse Têtes" sur France 2, et tous les jours sur R.T.L, pourtant d’autres ont tentés de le remplacer ce fut des échecs.
"Je veux distraire, être populaire sans être populeux", aimé dire et écrire ou chanter : Jacques Martin. Cet amuseur-joueur, homme-orchestre, restera comme un homme de grande culture, passionné d'art lyrique, d'opérette et de Jean Genet, un passionné et grand amateur de cuisine. Son grand-père travailla en qualité de : Chef à la cour du tsar de Russie Nicolas II. Le voile caché de l’imitateur incomparable pour son temps laissera un grand vide. Sous les projecteurs se trouvait un personnage que d’autres disent complexe, soulignent nombre de ses proches. "Cet esprit bon enfant, qui lui donna raison, avec son école des fans, il ne croyait réellement que dans le monde de la prime enfance.
Il avait l’envie d’avoir envie de rire de tout, en nous le faisant partager. Sa véritable nature contrebalançait un déchirement profond.
« Introspectif, inquiet", précise Stéphane Collaro. "Il ne savait pas être heureux", déclare Philippe Bouvard. Ce fut peut-être le cas, mais peut-on ou pas se poser l’évidence combien de millions de personnes restaient devant leur petits écran, face à un homme qui avait des sensations à faire vivre au plus proche de son talent, via à l’instant « T ».
Jacques Martin, père de huit enfants, de quatre unions légales, y compris en 1984, avec Cécilia Ciganer-Albeniz, devenue Cécilia Sarkozy. De leur union naquirent deux filles, Judith puis Jeanne-Marie. Né le 22 juin 1933 à Lyon, d'un père industriel qui décède lorsqu'il a 5 ans, cela explique en certaines circonstances des mouvances de ce génie « des planches ». Il traverse des années malheureuses, élève dans un collège de Dominicains. Puis comme on dit dans le jargon populaire, il monte à Paris à 15 ans, avec la ferme conviction de briser les affiches et son souhait se confirme devenir « un saltimbanque » comédien et du plus en plus. Il suit les cours de Charles Dullin. Se trouve dans l’obligation de survie alors il enchaîne les petits boulots. Il tente de se lancer dans la radio. Il assume un spectacle se produisant à Bobino. Il crée et compose sa comédie musicale : "Petitpatapon".
1975 : il fabrique comme une pâtisserie, un dessert, sur les écrans de TF1, chaîne encore publique, ex-O.R.T.F. une émission dominicale qui devient le plus grands succès de l'histoire de la télévision: "Le petit rapporteur". Jamais égalé à ce jour.
Satirique et insolente, son talent donc son émission « bébé » brocarde avec férocité la classe politique, bien avant "Les Guignols", pendant pas loin de 2 années d'existence. Ceux qui s’en souviennent ont presque le sentiment que cela dura bien plus longtemps, c’est la meilleure façon de perdurer, l’envie d’avoir envie de vivre par « le rire » à l’état brut.
Il passe, vit sur Antenne 2: "Dimanche Martin", dans son propre cadre de "L'Ecole des fans", où des enfants viennent chanter des succès du chanteur qu’il invite. Avec ses notes de 1 à 10, surgissant des mains des « enfants », mais la récompense était égale pour tous à la sortie de l’Artiste. Il joue avec tous, y compris de lui-même en les imitant à s’y presque tromper.
Son accident cérébral du printemps 1998, le laisse à moitié paralysé, son contrat avec France 2 s'arrête. Laurent Ruquier, qui avait démarre à ses côtés, comme tant d’autres, ce fut un « dénicheur de talents, joueur à tous les sens du terme, mais oubliant peut-être « le véritable petit rapporteur de son unique bonheur » il termine de vivre retiré à Biarritz.
Demain, aurons-nous la joie, surtout pour les plus petits de dire : « Jacques est revenu » Il fut même réalisateur, mais compris que ce n’était pas son « Thé dansant » alors seuls ou presque les gones (les natifs de Lyon, comme les Titis pour Paris), le suivirent, il comprit son échec à ce niveau et ne recommença pas. Il a quitté les « siens » mais pas tout le monde, on est en droit de se demander le Président de tous les français, se doit-il ou pas d’être présent pour lui dire au-revoir, avec ou sans sa femme. Avec qui Jacques Martin partagea des moments sûrement très forts, en laissant tel Le Petit Poucet des mies de pain pour remercier le chant des oiseaux à l’image qu’il voulait laisser de sa conception de la valeur de l’enfance. Ce fut sa plus grande réussite, faire rire, ceux qui à des moments avaient envie de pleurer. Merci l’Artiste…
Le Panda
Patrick Juan.